Trouble de déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité
Sous-types du TDAH
Les personnes qui reçoivent un diagnostic de TDAH (soit celles dont la quantité et l'intensité de symptômes rencontrent les critères diagnostiques établis et ont un impact fonctionnel) peuvent avoir une présentation à prédominance inattentive, à prédominance hyperactive, ou à présentation combinée (à la fois inattentive et hyperactive). Les recommandations de traitement sont toutefois les mêmes, peu importe la prédominance.
Inattention
Difficulté à maintenir l'attention (surtout lors de tâches familières et répétitives), facilement distrait (par des stimuli internes ou externes), fait des oublis ou des erreurs d'inattention, perd ses objets, difficultés à s'organiser et à initier ou terminer les tâches, rêvasse, semble ne pas écouter quand on lui parle, besoin de stimulation (peut lui-même produire sa propre stimulation)
Hyperactivité/impulsivité
Difficulté à tenir en place ou à rester assis, recherche à courir et à grimper partout, a la bougeotte, difficulté à contenir son excitation, parle souvent trop, coupe la parole, a de la difficulté à attendre son tour, impulsif, brusque, fait les choses rapidement sans porter attention aux détails, prend des décisions importantes sans penser aux conséquences à long terme
Étiologie
Les causes du TDAH continuent d'être étudiées, mais la recherche a permis d'identifier plusieurs facteurs qui y sont corrélés. À l'heure actuelle, le consensus est qu'il s'agit d'un trouble multifactoriel.
Hérédité
Il s'agit d'un facteur important : des études estiment que le taux héréditaire du TDAH serait de 76%. Lorsqu'une personne a reçu ce diagnotic, ses parents au premier degré ont de 30 à 40% de chances d'en être atteints aussi.
Autres facteurs
D'autres facteurs associés au trouble sont : l'usage d'alcool et de tabac durant la grossesse, un faible poids à la naissance (multiplie le risque par 2 ou 3) et l'exposition à l'adversité psychosociale. Une minorité de cas peut être reliée à une réaction à des facteurs diétététiques. L'exposition à des substances neurotoxiques et à des maladies infectieuses serait aussi en cause.
Tel qu'illustré dans le vidéo, le cerveau des enfants avec un TDAH mature de façon normale, mais présente en moyenne un retard de 3 ans dans certaines région comparativement à la maturation du cerveau des enfants qui n'ont pas ce trouble.
Prévalence
Évaluation
Un diagnostic de TDAH peut être posé par un médecin ou une IPS sur la base des symptômes cliniques rapportés par la personne et ses proches. Les observations des parents et du personnel scolaire pourraient être recueillies afin de mieux comprendre la présentation des symptômes et le fonctionnement de l'enfant. Des outils d'évaluation peuvent être utilisés, mais c'est ultimement le jugement clinique de l'évaluateur qui primera. Des tests plus poussés pouvant être administrés par des psychologues ou des neuropsychologues permettent d'évaluer avec précision les différentes fonctions cognitives sous-jacentes afin de préciser le diagnostic.
Évolution
Le TDAH persiste chez l'adulte dans plus de 50% des cas. Les symptômes d'hyperactivité tendent à devenir moins marqués à l'adolescence et peuvent laisser place à un désir constant d'être en action (surcharge de l'horaire) à l'âge adulte.
Traitement
Le TDAH est traité à la fois par des mesures pharmacologiques et non-pharmacologiques.
Ressources et organismes
Références
American Psychiatric Association. (2013). Diagnostic and statistical manual of mental disorders (5th ed.). Washington, DC: APA Publishing.
Canadian ADHD Ressource Alliance. (2018). Lignes directrices canadiennes pour le TDAH (4e ed.). Toronto, ON : CADDRA